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Nous savons tous que le jour de la compétition, nous n’exploitons jamais totalement notre potentiel. La différence entre notre potentiel et notre performance réside souvent dans notre approche mentale et le stress que nous ressentons. Nicolas va nous donner des clés pour mieux gérer le stress et exploiter pleinement notre potentiel le jour J.
La préparation mentale a pour objectif de nous aider à exploiter notre potentiel. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le mental ne nous aide pas à nous dépasser. Il est difficile de se surpasser, nous sommes déjà à un certain niveau. Le jour de la compétition, nous n’arrivons pas à mettre en place tout notre potentiel physique et technique, nous sommes crispés et des choses ne se passent pas comme prévu.
La préparation mentale nous permet de nous préparer à cet état mental appelé « la zone » ou « le flow », où les choses se déroulent avec fluidité et presque avec plaisir. Nous restons dans la souffrance, mais nous sommes performants par rapport à notre entraînement. C’est ce que la préparation mentale peut nous apporter.
Pour exploiter pleinement notre potentiel le jour de la compétition, il est important de prendre conscience du changement d’enjeu entre l’entraînement et la compétition. L’entraînement n’a pas d’enjeu, mais la compétition en a. Il faut donc se motiver à l’entraînement en se fixant des objectifs, comme vouloir devenir champion du monde par exemple.
Cela nous encourage à nous entraîner régulièrement et à faire face aux conditions difficiles. Cependant, plus nous nous approchons du jour J, plus il est important d’évacuer l’enjeu et de se focaliser sur le plaisir de pratiquer notre sport. Cela se travaille pendant l’entraînement.
Par exemple, pour atteindre une vitesse de 3 minutes au kilomètre, nous devons nous concentrer sur notre respiration, notre relâchement des épaules, notre attaque du pied, etc. Chacun a sa propre technique pour bien courir. Le mental amplifie ce sur quoi nous nous focalisons. C’est comme la colère ou l’amour, plus nous nous focalisons dessus, plus cela s’amplifie. Il est donc important de se focaliser sur des choses qui nous permettent d’être performants, comme des stratégies techniques, des stratégies de gestion de l’effort ou des stratégies nutritionnelles. Cela occupe notre esprit et nous permet de rester concentrés sur ce qui est efficace.
La notion de stress est également importante. Beaucoup de gens ont une vision négative du stress, mais sans stress, nous passons à côté de notre course. Il existe une courbe qui décrit cela, avec un niveau optimal de stress. Si nous avons trop peu de stress, nous passons à côté de notre performance. Trop de stress et nous sommes agités, dans une zone de panique.
L’idée est donc de trouver cette zone où nous sommes dans un état de défi, où nous voulons réaliser un peu plus que ce que nous avons déjà fait. Si nous ajoutons d’autres éléments, nous risquons de passer en surpression, ce qui dégrade notre performance.
Le stress peut affecter notre technique et notre système cardiaque, nous ne sommes plus dans les mêmes zones physiologiques que pendant l’entraînement. Il est également possible d’oublier des éléments importants, comme la nutrition, par manque d’attention mentale. En revanche, lorsque nous sommes dans cette fameuse zone, nous sommes très concentrés sur ce que nous faisons et nous pensons à tout ce qui est nécessaire pour réussir.
La préparation mentale est un élément clé pour exploiter pleinement notre potentiel le jour de la compétition. Il est important de se focaliser sur ce qui est efficace, de gérer notre stress et de trouver cette zone où nous sommes dans un état de défi. Alors, prêt à atteindre de nouveaux sommets grâce à la course à pied ?
